Rapport Baquiast: les logiciels libres sont une priorité pour l'Administration

1998-06-02

Jean-Paul Baquiast, président d'Admiroute et administrateur de l'AFUL, vient de publier son rapport au Premier Ministre: Propositions sur les apports d'Internet à la modernisation du fonctionnement de l'Etat.

Parmi les propositions, promouvoir les logiciels libres, mais aussi les standards ouverts de l'Internet, notamment en ce qui concerne les messageries et le travail coopératif. Les arguments avancés en faveur du logiciel libres sont:

  • économiser d'importantes ressources budgétaires en évitant d'acheter systématiquement les derniers produits du marché, offerts par des éditeurs veillant à conforter des situations de domination déjà excessives en enfermant l'utilisateur dans leurs standards propriétaires.
  • permettre à peu de frais l'interopérabilité indispensable dans l'administration, à assurer entre réseaux, matériels, logiciels et applications.
  • encourager les compétences nationales et européennes en matière d'écriture de logiciels, de maintenance et de formation. De nombreux emplois locaux de haute technicité peuvent être crées, ainsi que d'importantes économies en dollars. Il y a là un aspect très actuel de politique économique auquel l'administration utilisatrice devrait être sensible.
  • qualifier l'utilisateur final au lieu de le maintenir dans l'état d'un exécutant passif. Les logiciels libres imposent en effet un certain travail à l'utilisateur. C'est d'ailleurs l'argument employé contre eux (Internet est déjà compliqué, restons en à ce que nous trouvons sur étagère). Les personnes ou organisations (notamment syndicales) soucieuses de rendre l'employé plus adulte et créatif y verront au contraire un avantage de taille.

Que Jean-Paul Baquiast fasse des logiciels libre une de ses priorités est également clair lorsqu'on voit que ces arguments forment la substance de son éditorial de juin 1998.