Jean-Paul Baquiast, président d'Admiroute et
administrateur de l'AFUL,
vient de publier son rapport au Premier Ministre: Propositions sur
les apports d'Internet à la modernisation du fonctionnement de l'Etat.
Parmi les propositions, promouvoir les logiciels libres, mais aussi les standards ouverts de
l'Internet, notamment en ce qui concerne les messageries et le travail
coopératif. Les arguments avancés en faveur du logiciel libres sont:
- économiser d'importantes ressources budgétaires en évitant d'acheter
systématiquement les derniers produits du marché, offerts par des éditeurs
veillant à conforter des situations de domination déjà excessives en
enfermant l'utilisateur dans leurs standards propriétaires.
- permettre à peu de frais l'interopérabilité indispensable dans
l'administration, à assurer entre réseaux, matériels, logiciels et
applications.
- encourager les compétences nationales et européennes en matière
d'écriture de logiciels, de maintenance et de formation. De nombreux
emplois locaux de haute technicité peuvent être crées, ainsi que
d'importantes économies en dollars. Il y a là un aspect très actuel
de politique économique auquel l'administration utilisatrice devrait
être sensible.
- qualifier l'utilisateur final au lieu de le maintenir dans l'état
d'un exécutant passif. Les logiciels libres imposent en effet un certain
travail à l'utilisateur. C'est d'ailleurs l'argument employé contre
eux (Internet est déjà compliqué, restons en à ce que nous trouvons
sur étagère). Les personnes ou organisations (notamment syndicales)
soucieuses de rendre l'employé plus adulte et créatif y verront au
contraire un avantage de taille.
Que Jean-Paul Baquiast fasse des logiciels libre une
de ses priorités est également clair lorsqu'on voit que ces arguments
forment la substance de son éditorial de juin 1998.