Le mensuel Info PC de mars, n°157, 35 F, consacre son dossier de
couverture au monde non-Wintel : "Le PC sans Intel ni Microsoft" est le
gros titre : Linux est cité dans la liste des "challengers qui sortent
de l'ombre" et bien sûr il y a un Tux parmi les logos de ces
challengers.
"Peut-on se passer des deux géants ?" est la question à laqquelle la
rédaction propose de répondre avec "un dossier unique..." de 19 pages
sur le non-Wintel : le PC sans Intel, l'OS sans MS, travailler sous Win
sans autres logiciels MS, Internet sans IE, BeOS et l'alternative Apple.
Juste avant ce dossier, Marco Cucchi, chef de rubrique, consacre aussi
sa chronique à Linux : "Linux : un système pour les hommes, les vrais !"
Pour lui, Linux est séduisant, et d'énormes progrès ont été fait depuis
un an où il a voulu installer une distribution. Cependant ayant
rencontré à 3 reprises des problèmes lors de son installation cette
année, et s'étant entendu dire que "Linux c'est pour les informaticiens,
les vrais !", sa conclusion est qu'il faudrait songer à une plus grande
facilité d'installation et d'emploi. Il reconnait quand même qu'à
nouveau système d'exploitation correspond nouvel apprentissage.
Concernant Linux, le dossier y consacre 6 pages découpées en 3 parties :
- L'OS sans MS :
Une présentation de Linux : un historique, une chronologie, une liste de
sites, les distributions avec trois d'entre elles passées en détails,
l'interface graphique.
- Deux installations vécues :
Un utilisateur débutant d'un côté et un expérimenté de l'autre qui
installent Win 98 puis Linux. Pour l'expérimenté, aucun problème (30'
poud Win, 40' pour Linux). Pour le débutant, le manuel est indispensable
pour les deux systèmes, les messages étant aussi mystérieux dans chaque
cas. Temps nécessaire : 0h42 pour Win, 1h35 pour Linux, soit plus du
double.
- Travailler sous Linux :
Présentation d'une demi-page chacune de Corel WordPerfect 8, de
StarOffice 5.0 et d'Applixware 4.3, plus Gimp et LaTeX cités. Point
positif de chacun des 3 premiers : interface conviviale et intuitive.
Point négatif : le manque de certains filtres récents. Enfin, pour ce
qui est des applications de finances et de comptabilité, les éditeurs
interrogés ne sont pas (encore ?) intéressés par Linux.
Il me semble nécessaire de préciser certains points qui sont souvent
oubliés :
- Linux n'est pas fait pour les "bidouilleurs" : ce dernier terme est
très
négatif et ne recouvre en rien la réalité ou les origines de Linux, bien
au contraire. Quant à se plonger dans les détails du fonctionnement
d'une machine, ce n'est pas de la bidouille.
- L'installation d'un système d'exploitation n'est pas simple pour une
personne qui s'y trouve confronter pour la première fois. Quel que soit
ce système.
- Linux n'est pas réservé aux vrais informaticiens : Linux est au
contraire accessible à tous, par sa très riche documentation (papier ou
en ligne) ou par l'aide d'utilisateurs. Avec la possibilité d'aller très
loin. Mais il n'est pas inné - et aucun système n'est inné.
- Linux, mais aussi l'utilisation de n'importe quel logiciel, implique
un apprentissage. Car même pour la plus simple action à la souris, il
faut d'abord maîtriser le maniement de cette souris et apprendre sur
quel bouton cliquer. Dire que l'informatique est intuitive est une
stupidité : il faut apprendre et s'approprier les outils.
- Enfin, il est tout à fait possible, d'avoir une machine avec un
système Linux qui démarre automatiquement avec une interface graphique.
Certains assembleurs proposent même cette possibilité. Mais arrivé face
aux icones, aux menus et aux fenêtres, il faudra alors apprendre
lesquels utiliser... comme tout débutant avec une interface graphique
quelconque !
Jean-Luc Coulin
nous signale qu'on parle un peu de Linux dans le dernier numéro
d'Informatiques Magazines.
Il est fait mention des annonces des grands acteurs du monde informatique
(IBM, Oracle, HP).
On peut noter la phrase suivante : "Elle prouve, d'une part, que l'Unix
libre bénéficie d'une reconnaissance qui va en s'élargissant".
Il indique aussi l'ajout de la possibilité par SCO d'exécuter des
applications Linux à Unixware.