Revue de presse

1999-03-06

Le mensuel Info PC de mars, n°157, 35 F, consacre son dossier de couverture au monde non-Wintel : "Le PC sans Intel ni Microsoft" est le gros titre : Linux est cité dans la liste des "challengers qui sortent de l'ombre" et bien sûr il y a un Tux parmi les logos de ces challengers.

"Peut-on se passer des deux géants ?" est la question à laqquelle la rédaction propose de répondre avec "un dossier unique..." de 19 pages sur le non-Wintel : le PC sans Intel, l'OS sans MS, travailler sous Win sans autres logiciels MS, Internet sans IE, BeOS et l'alternative Apple.

Juste avant ce dossier, Marco Cucchi, chef de rubrique, consacre aussi sa chronique à Linux : "Linux : un système pour les hommes, les vrais !" Pour lui, Linux est séduisant, et d'énormes progrès ont été fait depuis un an où il a voulu installer une distribution. Cependant ayant rencontré à 3 reprises des problèmes lors de son installation cette année, et s'étant entendu dire que "Linux c'est pour les informaticiens, les vrais !", sa conclusion est qu'il faudrait songer à une plus grande facilité d'installation et d'emploi. Il reconnait quand même qu'à nouveau système d'exploitation correspond nouvel apprentissage.

Concernant Linux, le dossier y consacre 6 pages découpées en 3 parties :

  • L'OS sans MS : Une présentation de Linux : un historique, une chronologie, une liste de sites, les distributions avec trois d'entre elles passées en détails, l'interface graphique.
  • Deux installations vécues : Un utilisateur débutant d'un côté et un expérimenté de l'autre qui installent Win 98 puis Linux. Pour l'expérimenté, aucun problème (30' poud Win, 40' pour Linux). Pour le débutant, le manuel est indispensable pour les deux systèmes, les messages étant aussi mystérieux dans chaque cas. Temps nécessaire : 0h42 pour Win, 1h35 pour Linux, soit plus du double.
  • Travailler sous Linux : Présentation d'une demi-page chacune de Corel WordPerfect 8, de StarOffice 5.0 et d'Applixware 4.3, plus Gimp et LaTeX cités. Point positif de chacun des 3 premiers : interface conviviale et intuitive. Point négatif : le manque de certains filtres récents. Enfin, pour ce qui est des applications de finances et de comptabilité, les éditeurs interrogés ne sont pas (encore ?) intéressés par Linux.

Il me semble nécessaire de préciser certains points qui sont souvent oubliés :

  • Linux n'est pas fait pour les "bidouilleurs" : ce dernier terme est très négatif et ne recouvre en rien la réalité ou les origines de Linux, bien au contraire. Quant à se plonger dans les détails du fonctionnement d'une machine, ce n'est pas de la bidouille.
  • L'installation d'un système d'exploitation n'est pas simple pour une personne qui s'y trouve confronter pour la première fois. Quel que soit ce système.
  • Linux n'est pas réservé aux vrais informaticiens : Linux est au contraire accessible à tous, par sa très riche documentation (papier ou en ligne) ou par l'aide d'utilisateurs. Avec la possibilité d'aller très loin. Mais il n'est pas inné - et aucun système n'est inné.
  • Linux, mais aussi l'utilisation de n'importe quel logiciel, implique un apprentissage. Car même pour la plus simple action à la souris, il faut d'abord maîtriser le maniement de cette souris et apprendre sur quel bouton cliquer. Dire que l'informatique est intuitive est une stupidité : il faut apprendre et s'approprier les outils.
  • Enfin, il est tout à fait possible, d'avoir une machine avec un système Linux qui démarre automatiquement avec une interface graphique. Certains assembleurs proposent même cette possibilité. Mais arrivé face aux icones, aux menus et aux fenêtres, il faudra alors apprendre lesquels utiliser... comme tout débutant avec une interface graphique quelconque !

Jean-Luc Coulin nous signale qu'on parle un peu de Linux dans le dernier numéro d'Informatiques Magazines. Il est fait mention des annonces des grands acteurs du monde informatique (IBM, Oracle, HP). On peut noter la phrase suivante : "Elle prouve, d'une part, que l'Unix libre bénéficie d'une reconnaissance qui va en s'élargissant". Il indique aussi l'ajout de la possibilité par SCO d'exécuter des applications Linux à Unixware.